"Et rester vivant" de Jean-Philippe Blondel * * *
L'auteur a vingt-deux ans ; il est un peu vacant. Après avoir perdu sa mère et son frère dans un accident dont seul le père est sorti vivant, il vient de voir celui-ci mourir. Commence alors un voyage en californie avec son meilleur ami et son ex-fiancée "pas si ex que ça", au cours duquel il se souvient des années vécues avec une mère aimante, un père violent et un frère doué pour tout ; et c'est aussi la découverte de la côte ouest américaine et mexicaine, de ses habitants et de sa beauté. Le jeune se cherche : à la fois il a envie de se construire une vie "normale", d'affirmer son existence et en même temps il se demande ce qu'il fait là, à des milliers de kiomètres de chez lui, et comment il se fait qu'il y trouve du plaisir. C'est cette lutte entre ces deux parties de lui qui est très intéressante et très bien décrite dans ce livre. Quand le passé a du mal à s'effacer pour laisser vivre pleinement le présent...
Premières lignes : "Bien sûr, ça m'a déjà traversé l'esprit, d'écrire sur cette période-là. J'ai tourné autour. J'ai effleuré. Mais je me disais que si je me mettais vraiment à raconter ce qui s'était passé, personne ne me croirait. Parce qu'il y a des limites à la fiction, mine de rien."