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Les 2 bouquineuses ont aimé
21 août 2012

"Ce qu'il advint du sauvage blanc" de François Garde * * * *

sauvage_blancQuand le gouverneur confie à Octave de Vallombrun le soin de s'occuper d'un "sauvage blanc" abandonné dix-sept ans plus tôt sur une côte australienne par la goélette où il était matelot, celui-ci ne se doute pas des profonds remous que va alors connaître sa vie. Jeune homme riche qui souhaite "servir la Géographie" grâce à des expéditions lointaines, il est à Sydney en 1861 quand on retrouve un homme tatoué, nu, ne parlant aucune langue connue mais blanc, courant avec d'autres sauvages sur une plage. Tout son travail va consister à essayer de comprendre cet homme et ce qui lui est arrivé ; avec beaucoup de bienveillance et d'ouverture d'esprit pour l'époque, il va lui réapprendre à parler français, l'aider à retrouver ses origines et une vie digne. Le livre est constitué de récits de la vie de ce Narcisse Pelletier et des lettres adressées par Octave au président de la Société de Géographie pour le tenir au courant de l'évolution des choses concernant l'ancien matelot. Dans l'histoire de Narcisse, il y a toute l'horreur puis le grand désespoir de se découvrir abandonné ; les projets de fuite, de suicide puis la résignation et enfin l'adhésion au groupe et l'apprentissage de la langue. Dans les lettres d'O. de Vallombrun, les progrès de Narcisse qui fait alors le chemin inverse, sont racontés de façon factuelle ; mais Octave a du mal à comprendre son protégé qui ne réagit pas forcément comme il le souhaiterait et qui ne veut rien lui dire de sa vie sauvage. Livre très intéressant sur la notion de civilisation et les limites de la bonne volonté et de l'intelligence d'un homme face à des pairs obtus et aux capacités un peu restreintes de l'esprit humain.

Première phrase : "Quand il parvint au sommet de la petite falaise, il découvrit qu'il était seul. La chaloupe n'était plus tirée sur la plage, ne nageait pas sur les eaux turquoise. La goélette n'était plus au mouillage à l'entrée de la baie, aucune voile n'apparaissait même à l'horizon."

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Commentaires
C
Livre trés interessant. J'ai été trés touchée par ce 'sauvage' et sa façon de survivre aux deux coupures brutales qu'il a subies: d'abord avec la civilisation dans laquelle il est né puis avec le monde qu'il avait reconstruit prés de la tribu. Malgré toute la bonne volonté d'Octave, il lui est impossible de comprendre un humain ayant une vie si différente. Il lui faut accepter de ne pas le comprendre et à la différence des membres de l'Institut il le respecte. Ce livre rappelle qu'il faut faire attention à l'emploi du terme civilisation.
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