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Les 2 bouquineuses ont aimé
10 avril 2014

"Le dernier tigre rouge" de Jérémie Guez * * * *

Merci aux éditions "Univers Poche" (avec Babelio) de nous avoir envoyé le dernier livre de J. Guez et de nous permettre de le rencontrer.

Tout au long de ce livre très prenant - roman policier atypique - on suit essentiellement un homme : Charles Bareuil, qui s'est engagé comme légionnaire et part faire la guerre d'Indochine ; ancien résistant qui s'en veut de s'être engagtigre_rougeé sur le tard, il est incapable de retourner à la vie civile. Sur une huitaine d'années (1946 -1954), l'auteur nous raconte l'histoire de cet homme dont on comprend qu'il a perdu sa femme dans des conditions qui font qu'il ne tient plus tellement à la vie ; et pourtant, il va se battre férocement. Une large place est faite à la légion étrangère qui comporte alors des individus extrêmement divers : anciens nazis, anciens résistants, collabos et mercenaires de toutes sortes... Dans l'ombre de Charles, tout au long de cette guerre, il y a un certain Joseph Botvinnik, appelé Ông Cop (le dernier tigre rouge) dont personne et surtout pas le héros, ne comprend pourquoi il ne l'a pas abattu quand il l'avait au bout de son fusil ; ce Botvinik est un traître à son pays, passé du côté du Viet Minh. Suite à une embuscade, les deux hommes se sont trouvés face à face ; et Charles devient obsédé par cet occidental, se posant beaucoup de questions sur sa présence et son rôle à côté des Viets. A un moment, Charles tombe amoureux d'une femme vietnamienne, Hoa, qu'il va retrouver la nuit au risque de sa vie ; va-t-elle l'aider ou le trahir ? L'auteur nous raconte les huit années de cette terrible guerre, et puis, c'est Diên Biên Phu...

Un livre au sujet très original, d'une écriture efficace et d'une lecture fluide et agréable ; un très bon moment de lecture !

Premières phrases : "Hanoi, 18 mars 1946  Ils étaient nombreux, amassés sur les berges du fleuve Rouge, les yeux rivés sur le pont en porte-à-faux Paul-Doumer qui égrenait sans fin les véhicules de l'armée française, pleurant parfois à la vue des leurs. Les militaires se penchaient hors des camions GMC pour toucher les mains tendues, donner l'accolade et recevoir les rares baisers des femmes sur leurs joues rasées pour l'occasion. Les drapeaux tricolores, autrefois remisés, flottaient aujourd'hui dans les rues. La Marseillaise, entonnée sans fin, accompagnait la fête."

 

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