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Les 2 bouquineuses ont aimé
8 décembre 2015

"Yeruldelgger" de Ian Manook * * * (Ed. Le livre de Poche, 2015)

yeruldelggerPrix SNCF du Polar 2014 ; Prix Quais du Polar 2014 ; Grand Prix des lectrices ELLE policier.

Que connaissons-nous de la Mongolie ? A part Gengis Khan et des images de yourtes disséminées dans de grandes steppes, pas grand chose, si ce n'est que les habitants ont ce type asiatique particulier, avec des enfants aux grosses joues bien rouges. Le livre fait la part belle à la découverte de ce pays coincé entre Russie et Chine et pas mal "occupé" par cette dernière ; les traditions nomades et les modes de vie actuels sont bien évoqués et contribuent à l'attrait du récit.
Trois chinois sont découverts morts, nus et émasculés, tués d'une balle dans le front dans une usine de banlieue ; à quelques dizaines de kilomètres de là, c'est une petite fille encore accrochée à son tricycle qui est trouvée enterrée au milieu de nulle part, dans les grandes steppes de Delgerkhaan.
Yeruldelgger est commissaire de police à Oulan-Bator, la capitale mongole ; comme il se doit, c'est un homme au bout du rouleau, "...essoré par cette vie de flic qu'il ne maîtrisait plus vraiment."
On comprend vite que son intégrité professionnelle lui a coûté cher il y a plusieurs années : la vie de sa deuxième fille et la santé mentale de sa femme bien-aimée. Il ne lui reste qu'une fille, adolescente, qui fait tout ce qu'elle peut pour s'autodétruire et qui déteste son père qu'elle considère comme responsable de tout ses maux.
Avec son inspectrice surdouée Oyun, et Solongo son amie médecin légiste, le commissaire va devoir comprendre ce qui s'est passé il y a cinq ans - date de la mort de la petite fille au tricycle - et le rapport entre la petite morte et les chinois assassinés ; et quand son beau-père se mêle de vouloir à tout le moins l'intimider, il faudra que Yeruldelgger retourne au monastère qui l'avait formé pour retrouver toute sa force.
Il y a de très beaux passages, bien écrits et poétiques, en particulier sur le sens des rêves et leur transfert possible d'un individu à un autre ; les croyances du peuple mongol nous amène parfois, et le récit s'en fait le témoin, à la limite de la réalité et du surnaturel.
Par petits chapitres courts, ayant la particularité de porter comme titre les derniers mots qui les constituent, l'enquête progresse, émaillée de tout le quotidien des protagonistes et nous mène, haletants, vers la solution finale.

D'après l'auteur, "une bonne intrigue se construit autour de sentiments et d'émotions universels évoqués à travers le récit de destins individuels" ; et "l'histoire doit être pertinente et inattendue". Pari réussi !

 

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Commentaires
C
Je regrette un peu le mot "agréable" ; il y a tout de même des moments violents...
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C
Oui, c'est un bon polar, assez original et agréable à lire.
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H
Je suis fan !
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