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Les 2 bouquineuses ont aimé
7 avril 2017

"L'enfant qui mesurait le monde" de Metin Arditi * * * * (Ed. Grasset ; 2016)

51SukFvdfCL Une petite île en Grèce, Kalamaki ; c'est là que se passe ce très beau roman, c'est là que vit Yannis le fils autiste de Maraki et c'est là que l'architecte new yorkais Eliot Peters d'origine grecque, vient penser à sa fille, Dickie, décédée accidentellement dans l'amphithéâtre qu'elle étudiait. La mort de Dickie a eu lieu au moment de la naissance de Yannis, aussi quand les parents de l'enfant divorceront, que son père le délaissera, Eliot petit à petit s'occupera du garçon ; un enfant différent, aimé de tous les habitants de l'île, mais difficile. Sa tête est très occupée par des chiffres - il y a les gentils et les méchants nombres - et surtout, compter l'aide à maintenir "l'ordre du monde"...
Quand Eliot avait regardé dans l'ordinateur de sa fille après sa mort, il y avait trouvé des photos du théâtre antique de Kalamaki ainsi qu'un fichier nommé "Nombre d'Or ?" Il décida alors de venir vivre en Grèce et de poursuivre le travail de sa Dickie, ce qu'il fit pendant douze ans. Quand le livre commence Yannis a donc douze ans ; il parle peu, n'aime pas les contacts et hurle quand il est envahi d' angoisses. Mais c'est aussi un enfant très attachant qu'Eliot comprend et aide à communiquer puis à apprendre à lire et à écrire.
Dans cette Grèce qui connaît une situation économique plus que compliquée, l'auteur imagine que deux projets différents se présentent pour l'île : un hôtel et une école. Tout en dénonçant la responsabilité des grecs dans les graves problèmes actuels, il pense à des solutions compatibles avec un sauvetage financier et une conservation du patrimoine naturel. Les kalamakiotes devront décider ce qu'ils veulent pour eux-mêmes et Yannis aidera Eliot à trouver ce que cherchait sa fille.

Un livre très émouvant mais sans pathos inutile, d'une belle humanité, ancré dans la réalité actuelle mais également d'une grande poésie.

Dernières phrases : " Je crois que c'est ça, l'ordre du monde, tu sais, Yannis. C'est quand tu ne peux pas savoir à l'avance comment les oiseaux vont crier, ou comment le meltème va souffler entre les pierres, ni quand la mer va s'écraser contre le parapet. Mais tu es heureux d'écouter ces bruits comme ils viennent à toi. L'ordre du monde, c'est quand tu es heureux. Même si les choses changent. Quand elles changent petit à petit, fit Yannis.
... Il tendit la main au garçon : On rentre, maintenant. On rentre, dit Yannis. L'enfant lui prit la main et ils descendirent vers la mer."

 

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Commentaires
C
Quel bon - et beau - bouquin !
Répondre
B
Beaucoup aimé aussi !
Répondre
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