"Le philosophe nu" de Alexandre Jollien * * * *

Dès le début de son livre, A. Jollien nous dit qu'il emprunte un chemin "chaotiquement joyeux". Le mot "joie" est le principal mot-clé de l'ouvrage.
Las de comparer son corps gravement handicapé à celui de garçons "normaux" de son âge, A. J. veut progresser vers un peu de détachement ; il a fait circuler un micro-trottoir, sorte d'enquête sur les "passions", autre mot-clé, dont il décachette les réponses au fur et à mesure de l'avancée de son "journal" ou traité des passions. Il définit les passions comme des forces qui nous poussent, nous traînent ?, ce qui en nous est plus fort que nous (pour lui, principalement cette jalousie dévastatrice) ; l'Homme n'a pas le plein pouvoir sur lui-même. A. J. trouve la joie auprès de son épouse, de ses deux enfants, de ses proches et de ses amis.
Il sera aidé dans sa démarche par les écrits de philosophes et la pratique zen.
Nous sommes tous concernés par ce que dit A. Jollien, même si nos obsessions ne sont pas les mêmes ; on quitte ce livre un peu plus serein, avec l'envie nous aussi de nous dépasser pour lutter contre ce qui est plus fort que nous.