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Les 2 bouquineuses ont aimé
23 septembre 2011

"Rosa candida" de Audur Ava Olafsdottir * * *

rosa_cC'est un livre charmant qui nous raconte l'histoire d'un jeune islandais de vingt deux ans, Arnljotur ; il a perdu sa mère, à laquelle il était très lié, dans un accident de voiture ; son père est âgé, son frère jumeau, autiste, et lui-même d'une grande candeur. Il part travailler dans un pays étranger, à la réfection d'un magnifique jardin, une roseraie qui jouxte un monastère ; Arnljotur partageait avec sa mère un amour immodéré des fleurs. Il laisse derrière lui Anna une jeune fille tombée enceinte après "un quart de nuit" passé avec elle dans la serre ; une petite fille est née, Flora Sol. Ce jeune homme, à qui il va arriver plusieurs choses étonnantes, est très attachant ; il est simple, honnête et... candide.

Première phrase : " Comme je vais quitter le pays et qu'il est difficile de dire quand je reviendrai, mon vieux père de soixante-dix-sept ans veut rendre notre dernier repas mémorable."

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Commentaires
B
Un des meilleurs romans que j'ai lu depuis longtemps - merci à Catherine -, réconciliation avec un art primitif du roman dans la simplicité des descriptions qui sublime les situations tragiques – mort de la mère, incertitude existentielle, … simplicité soutenue par un style classique et léger qui traduit les états d’âme du personnage principal; dans sa poésie aussi qui lui permet d’échapper au piège de la mièvrerie auquel le sujet apparemment naïf expose. Le regard poétique fait toucher au lecteur toute une dimension symbolique, où l’irréel devient réel – des laves islandaises qu’on dirait animées, qui créent l'accident de la mort, absorbent la mère aimante et projettent le personnage vers son destin, la serre qui crée l'accident de la vie, un jardin de roses gardé par des moines trop humains, qui ressemble plus à celui d’Epicure ou à un improbable Ispahan transposé dans des montagnes mystérieuses (de Norvège ?). L’épopée du personnage devient un conte « croyable mais vrai » qui fait fortement penser au « deviens qui tu es » de Nietzsche, par le rôle de l’instant présent, l’amour qui se fait retrait – deux fois les mères s’en vont.
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