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Les 2 bouquineuses ont aimé
7 novembre 2015

"Je me souviens" de Martin Michaud * * * * (Ed. Kennes, 2015)

je_me_sUn bon gros roman policier québecois - donc avec ce "parler" si particulier qu'on adore ! - qui tient bien la route et peut sans problème être comparé aux plus grands ; M. Michaud nous raconte ici une enquête de Victor Lessard, accompagné de "la grosse Taillon", sa coéquipière Jacinthe, et de toute l'équipe de la section des crimes majeurs dirigée par Paul Delaney.
C'est d'abord une femme, assez agée, qui est retrouvée morte, tuée par une arme blanche dotée d'un mécanisme inconnu mais sans doute moyenâgeux, puis c'est au tour de l'avocat Nathan Lawson, avec à chaque fois une voix qui leur a dit "I didn't shoot anybody, no sir", la voix de Lee Harvey Oswald, l'assassin du président Kennedy. Mais qu'est-ce que l'assassinat de Kennedy vient faire là et quel est le rapport avec le suicide d'un vieux clochard, André Lortie, qui a laissé avant de sauter du toit les portefeuilles des deux morts ?
Dès le début, le tueur laisse des traces, un CD, des chiffres magnétiques, souhaite-t-il être découvert, retrouvé ? est-ce lui qui "se souvient" ?
Régulièrement, l'auteur nous fait remonter le temps et retrouver une famille de quatre personnes en 1964 : le père qui a vérifié d'un peu trop près les finances de son entreprise, la mère et les deux enfants, Léonard qui accuse un certain retard mental et Charlie, Charlie qui a vu l'assassinat de son père et de son frère aîné.
Les enquêteurs, plutôt futés, découvrent le lien entre différents protagonistes : un projet MK-ULTRA mené par l'Université McGill pour le compte de la CIA ; puis un sénateur qui disparaît, et Victor rencontre sa fille, une très séduisante journaliste...

Le suspens est très bien mené avec des indices et des révélations distillés régulièrement, certaines étonnantes, l'ensemble accrochant bien le lecteur ; et puis il y a toute la vie de l'équipe, dont "le gnome" de petite taille doté de sept enfants surnommés "les Sept Nains", Jacinthe qui mange tout le temps, Victor avec ses amours compliqués et son fils adolescent qui se laisse entraîner dans de drôles d'affaires, Paul le patron dont la femme est très malade, etc... Des personnages complets, bien analysés qui font vrais.

Sur fond d'histoire du Québec, une histoire maîtrisée et bien ficelée, pas trop horrible, de vengeance, d'honneur et de quête d'identité, en période de Noël, à Montréal ; un très bon moment de lecture !

Premières phrases : " Référendum, 20 mai 1980. Je viens de voir René prononcer son discours à la télé, son éternelle cigarette au bec : "Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire : A la prochaine fois". ça m'a fait sourire qu'il ait utilisé mes propres paroles. Je ne le reverrai pas. J'imagine que je devrais ressentir une certaine émotion face à cette situation ou quant au résultat du vote, mais je ne ressens rien. Qu'est-ce qui a vraiment de l'importance ? Ce que je suis ou l'impression que j'en ai ?"

Merci à Babelio (opération Masse Critique) et aux éditions Kennes.

 

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Commentaires
C
Eh oui ; le parler québecois, cher à notre coeur
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C
Bon policier, avec le plaisir ' d'entendre' le quebecois, ce qui ajoute au charme.
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C
Je crois que c'est le troisième ; vivement le prochain, qu'on se régale !
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Y
j'ai lu le premier Victor Lessard, Il ne faut pas parler dans l'ascenseur :-) un bon polar :-) je ne sais pas exactement combien il y en a...
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