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Les 2 bouquineuses ont aimé
1 septembre 2023

"Le goûter du lion" de Ogawa Ito * * * (Ed. Picquier ; 2022)

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Quand Shizuku arrive sur l'île aux citrons, c'est pour y vivre ses derniers jours, calmement, sereinement, dans la maison du lion ; elle n'a que trente-trois ans mais son cancer à un stade avancé ne lui laisse que peu de temps. Alors autant ne pas les passer à l'hopital, les bras hérissés de tubes, il vaut mieux profiter du bon air, de la mer scintillante, d'une nourriture raffinée...

Le ton du livre est donné et si l'écriture est aussi poétique que dans les autres livres de l'autrice (Le restaurant de l'amour retrouvé, la librairie Tsubaki), certaines parties vont sembler naïves voire un peu cucul ; mais le/la lecteur/lectrice continue tout de même, passant outre ces quelques passages un peu étonnants, parce que le récit les accroche.

Shizuku va passer un peu plus d'un mois dans cette maison de fin de vie, choutoutée, entourée, très bien nourrie ; les autres "invités", dans la même situation qu'elle, ne cessent d'arriver et ... de partir.
Tout est fait pour que le séjour soit le plus agéable possible, et en particulier des goûters sont organisés le dimanche après-midi : un texte d'un pensionnaire est lu, qui parle de sa patisserie préférée et des circonstances de sa première dégustation. Shizuku, a écrit quelques phrases au sujet du gâteau qu'elle avait choisi de faire pour l'anniversaire de son père - qui la gâtait toujours beaucoup - alors qu'elle avait une dizaine d'années.
C'était une fille, puis une femme, gentille et douce, qui est accompagnée par tous les habitants de la maison dans une atmosphère la plus agréable et chaleureuse possible ; l'idée de l'autrice étant clairement de dire nous mourrons tous un jour, pour le moment nous sommes vivants, profitons-en.

Malgré un ton un peu trop pathétique par moment, c'est un livre qui fait du bien ; Ito Ogawa, qui s'attaquait là à un sujet difficile, a choisi la légerté, la naïveté et la poésie pour faire passer son message.

Extrait p 154 : " Avant de faire la connaissance de Momo, j'avais les yeux rivés sur la mort, alors même que j'étais encore en vie. Je croyais que c'était cela, accepter de mourir. Mais elle m'a fait comprendre qu'accepter la mort, c'était aussi accepter son désir de vivre, de vivre le plus longtemps possible. Cela aura été une révélation pour moi.
Deux jours plus tard, Momo s'est éteinte paisiblement dans les bras de sa mère, et elle s'en est allée au paradis."

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