"Et puis Paulette ..." de Barbara Constantine * * *
Barbara Constantine s'est fait une voix, une écriture bien à elle ; l'histoire est racontée en langage de tous les jours, avec souvent de jolies formules. Il y a des "vieux" bien sûr, mais aussi des plus jeunes, tous plus ou moins abimés par la vie ; et c'est de penser aux autres, de partager leur quotidien en essayant de les comprendre qui va les sortir de leurs - gros - problèmes. Au début, dans la grande ferme, il n'y a plus que Ferdinand ; sa femme Hortense, une belle emmerdeuse !, est morte ; son fils, sa belle-fille et ses petits-fils, les Lulus, sont partis s'installer ailleurs. Alors, petit à petit Ferdinand va proposer le gîte et le couvert à des voisins et des amis dans le besoin ou dans la solitude ; c'est ainsi que naîtra "solidarvioc". Mine de rien, B. Constantine aborde beaucoup de sujets : la relation père-fils, les vieux, le déni de grossesse... Un bouquin lu avec le sourire aux lèvres.
Premières phrases : "Le ventre bien calé contre le volant et le nez sur le pare-brise, Ferdinand se concentre sur sa conduite. L'aiguille du compteur collée sur le cinquante. Vitesse idéale. Non seulement il économise de l'essence, mais ça lui laisse tout le temps de regarder défiler le paysage, d'admirer le panorama."