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Les 2 bouquineuses ont aimé
10 mars 2014

" Il faut beaucoup aimer les hommes " de Marie Darrieussecq * * * *

il_faut

"Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter." Marguerite Duras

C'est l'histoire d'un amour fou, d'une passion extrême : une femme, Solange, blanche, tombe totalement amoureuse d'un homme, Kouhouesso, noir. Ils sont acteurs, vivent à Hollywood ; quand Solange le rencontre chez Georges (Clooney), K. cherche à monter un film en Afrique, dans son pays d'origine, le Congo. C'est sa "grande idée" et elle l'occupe tout entier : il veut adapter "Au coeur des ténèbres" de Conrad. C'est un homme magnifique grand, racé, avec des dreadlocks ; Solange l'attend, l'espère ; il l'aime - un peu - elle, ne peut vivre sans lui. Bien qu'elle ne croie guère au projet, elle l'accompagne en Afrique pour le tournage du film dans lequel elle doit avoir un petit rôle. Et là aussi, les choses ne se passeront pas comme elle l'aimerait...

On retrouve avec grand plaisir la belle écriture de Marie Darrieusecq et les premières pages sont éblouissantes : la description de Solange tombant amoureuse est vraiment belle et émouvante. Il y a également toute l'attente de la femme amoureuse qui est superbement décrite ; sans compter, dans la deuxième partie, des pages formidables sur l'Afrique. Un beau livre, sans doute l'un des plus beaux de cette auteure.

Premières phrases : "C'était un homme avec une grande idée. Elle la voyait briller dans ses yeux. Sa pupille s'enroulait en ruban incandescent. Elle entrait dans ses yeux pour suivre avec lui le fleuve. Mais elle ne croyait pas à son projet. Ca ne se ferait jamais, en vrai. Atteint-on jamais le Congo ?"

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Commentaires
C
Je ne suis pas ' rentrée ' dans ce roman qui pourtant est très bien écrit . Seule la partie sur l' Afrique m a touchée
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B
Tabou brisé comme un vase : amour passion femme blanche / homme noir. La passion éclate de façon radioactive - on pense à Duras et son Hiroshima bien sûr d'autant plus que le titre vient de Marguerite, sauf qu'elle y ajoutait "sans cela on ne peut pas les supporter". Ici on serait tenter de dire : pour survivre et exister. Le fait que ce roman sur la passion soit écrit par une femme me touche en tant qu'homme. Un petit bémol : pas sûr que le style "parlé-senti" qui convient bien au milieu du cinéma où baigne le récit lui donne le souffle suffisant.
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